Plan

Chargement...

Figures

Chargement...
Couverture fascicule

Deux thymiateria à tête féminine du musée d'Ensérune

[article]

Année 1983 6 pp. 101-108
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 101

Deux thymiateria à tête féminine du musée d'Ensérune

par Daniela UGOLINI*

1. Introduction

A l'époque hellénistique nous assistons à la diffusion d'un objet en terre cuite en forme de tête féminine surmontée d'un kalathos à l'intérieur duquel on brûlait probablement des substances parfumées : les Grecs l'ont appelé thymiaterion et les Romains turibu- lum (1).

Le Musée d'Ensérune possède, dans sa collection, deux thymiateria de ce genre dont un seul est connu (2). Ce travail a donc pour but l'étude de ces pièces et voudrait reposer des problèmes non encore complètement résolus.

2. Les thymiateria

• Ensérune, Inv.S. 488 W (fig. 1, n° 1 à 5)

Provenance :

découvert par M. Sigal près du rempart nord. La date de la trouvaille n'est pas connue, mais il existe une photographie de 1933 (fig. 1, n° 1).

Mesures :

H. 17,5 cm / Diam. du kalathos entre 12 cm et 11,5 cm.

Argile :

de couleur orange, dure et légèrement micacée.

Etat de conservation :

fragmentaire. Une restauration ancienne au plâtre a restitué le côté droit et la partie postérieure, ainsi que la partie inférieure, le cou et le collier. Sur la photo de 1933 sont encore visibles des traces d'en- gobe clair aujourd'hui complètement disparu (fig. I, n° 1 et 2).

Description :

tête féminine avec une coiffure divisée au centre du front en deux bandeaux compacts. Sur les côtés, des feuilles et des baies (feuilles de vigne et grappes de raisin ?) décorent les cheveux qui descendent le long du cou. Aux oreilles la dame porte des boucles en forme de grappe de raisin. La tête est couronnée d'un kalathos qui se termine, dans sa partie supérieure, par un élément annulaire. Le kalathos est décoré par deux oiseaux affrontés (des cygnes ?) entre lesquels se trouvent trois éléments sphériques (des fruits ou des baies) (fig. 1, n° 3). La partie inférieure avec le collier est due à la restauration. Le kalathos forme une coupelle basse et plate sur le fond de laquelle apparaissent cinq perforations disposées comme sur un dé à jouer (fig. 1 , n° 5). Le visage est de forme ovale avec un nez assez important et droit ; le front est plat et les yeux grands et ronds avec des paupières marquées par un léger bourrelet. L'arcade sourcilière est arrondie et peu accentuée ; les joues sont plates et la bouche, petite, est placée immédiatement en-dessous du nez et rendue par deux bourrelets un peu écartés dont le supérieur est un peu plus épais, tandis que les angles sont légèrement saillants. Le menton est large et arrondi et le cou assez large.

Technique :

réalisé avec un moule pour la partie antérieure et un autre pour la partie postérieure. Le moule est vieux, certains détails sont retouchés : le départ des cheveux sur le front ; les queues des oiseaux et, au- dessous de la gorge, le départ du cou. Les traits du visage ne sont pas nets, mais il faut observer que la photo de 1933 donne l'impression d'une plus grande fraîcheur : la pièce a certainement subi des lavages. La coupelle qui constitue le fond du kalathos est modelée à la main : des empreintes digitales sont bien visibles. La pièce est complètement creuse jusqu'en dessous du fond du kalathos.

Bibliographie : inédit.

* Istituto Svizzero di Roma, via Ludovisi 48 - 00187 ROMA (Italie)

Je suis reconnaissante à M. André Nickels, Directeur des Antiquités Historiques du Languedoc-Roussillon, qui a rendu possible l'étude de ces deux pièces et dont

les conseils m'ont été d'une très grande utilité. Je remercie également M. le Prof. H. Gallet de Santerre de m'avoir donné son accord pour la publication et pour

les renseignements bibliographiques. Ma reconnaissance va aussi à Mme le Dr. Paola Pelagatti, Surintendant aux Antiquités de l'Etrurie Méridionale, qui m'a

fait parvenir dans de très brefs délais la photographie du thymiaterion de Satricum et les indications bibliographiques que je lui avais demandées.

Je suis redevable également à M. Jean Benoit, alors gardien du Musée d'Ensérune, pour son aide dans les recherches d'archives et à M. Christian Olive auquel

je dois les photographies des pièces et dont les conseils m'ont été précieux dans la rédaction de cet article. La traduction en français du texte a été corrigée par

Melle Christianne Pilliod : qu'elle soit ici remerciée pour sa patience.

1 - En général, pour la signification du terme et sur la fonction de l'objet, voir Daremberg et Saglio, Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines, s. v. Turibu-

lum ; Real-Encyclopedie Pauly-Wissowa, s.v. Thymiaterion, col. 706 et s. ; Encict.dell'Arte antica, IV, s.v. Incensiere, p. 126 et s.

2 - Les deux thymiateria ont été juste mentionnés par G.-Ch. Picard, Hannibal à Ensérune, dans "Journées Archéologiques d'Avignon 1956", Avignon, 1957,

p. 57. L'auteur les identifie déjà comme représentant des bustes de Déméter et les suppose de fabrication punique.

Documents d'Archéologie Méridionale, 6, 1983

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw